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Toulouse : quatre mois de prison pour un participant à la manif interdite

Des peines de prison de 3 et 4 mois fermes ont été prononcées à Toulouse, contre des hommes interpellés lors des heurts qui ont émaillé la manifestation de samedi dernier en hommage a Rémi Fraisse.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Samedi à Toulouse la manifestation avait dégénéré © Maxppp)

La justice a manifestement voulu faire des exemples, selon les avocats des prévenus. Des peines de prison de 3 et 4 mois fermes ont été prononcées lundi après-midi par le tribunal correctionnel de Toulouse. Il jugeait en comparution immédiate 5 hommes, âgés de 20 à 36 ans, interpellés lors des heurts qui ont émaillé la manifestation de samedi dernier en hommage a Rémi Fraisse. Lundi une manifestation a également dégénéré à Saint-Denis.

A Toulouse, un homme de 36 ans a été condamné à quatre mois pour "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique".  La personne condamnée, considérée comme récidiviste avec une dizaine de condamnations (violences, vol en réunion, port d'arme prohibée), a fait l'objet d'un mandat de dépôt à l'audience. L'homme a également été condamné à 600 euros d'amende.

"La liberté de manifester ne signifie pas la liberté de casser"

Tous les prévenus ont lancé des insultes aux policiers ou des pierres, voire une bouteille de bière. Nicolas était là par hasard dit-il, Tony s'est excusé d'avoir lancé une bouteille de bière et a plaidé la bêtise, Laurent a lancé une pierre sans intention de blesser dit-il. "L'objet de ces comparutions c'est toujours de faire des exemples. C'est un signal envoyé pour les prochaines manifestations, à tous ceux qui voudraient venir notamment dénoncer les violences policières ", considère leur avocat.

"La liberté de manifester ne signifie pas la liberté de casser ", a déclaré le procureur lors de ses réquisitions. Une cinquantaine de personnes s'étaient rassemblées lundi devant le palais de Justice pour apporter leur soutien aux prévenus, à l'appel du NPA notamment.

A Toulouse, des peines de trois à quatre mois pour les manifestants contre les violences policières, les précisions de Frédéric Bourgade

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