Un des prévenus du procès Concorde réapparaît six ans après les faits
Des bandits corses, des notables
marseillais, un banquier suisse, un ancien grand flic, et en vedette de
dernière minute, un patron de boîte de nuit en cavale, tel est le casting de ce
procès à faire rêver tous les scénaristes et qui s'est ouvert lundi matin à
Marseille.
La surprise du procès est
donc la présence à cette première audience de Paul Lantieri. Il avait échappé à
un coup de filet de la police - dont il avait manifestement été prévenu - en
novembre 2007 quand le Cercle Concorde, qu'il codirigeait, avait été fermé sur
fond de malversations.
Costume gris, chemise blanche, l'allure décontractée,
cet homme de grande taille a salué du regard certains de ses 19 co-prévenus, en
a embrassé d'autres, avant de prendre place dans une salle bondée. Suivant les réquisitions du parquet, le tribunal l'a immédiatement placé en détention. Il comparaîtra ainsi, pendant les quatre semaines que doit durer le procès, dans le box des prévenus.
Affaire #Cercle #Concorde Paul #Lantieri entre dans la salle d'audience pic.twitter.com/qNczCXofh9
— jfgiorgetti (@JFGiorgetti) May 27, 2013
Dossier "d'un affairisme sournois" (parquet)
Ce célèbre cercle Concorde, est un
cercle de jeu de la rue Cadet dans le 9e arrondissement de Paris. Ses statuts associatifs le vouaient sur le papier à promouvoir l'idéal républicain mais
qui plus prosaïquement aurait servi à blanchir de l'argent illicite tout en
alimentant de sombres querelles entre certains membres bienfaiteurs pas
toujours fréquentables.
Au total
20 prévenus devront répondre association de malfaiteurs, blanchiment et
extorsion de fonds dans ce dossier "d'un affairisme sournois " de
l'avis du parquet.
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