Une jeune Russe sommée par la police d'espionner la Manif pour tous ?
Anna, une étudiante russe de 18 ans, aurait été "sommée
par la police d'espionner la Manif pour tous", selon Le Figaro . Le journal détaille un curieux
interrogatoire qui aurait été imposé à la jeune fille en septembre 2013. Des
noms de militants contre la nationalité française, c'est en résumé ce que lui
aurait demandé un policier. Le ministère de l'Intérieur promet une enquête fouillée
et des résultats d'ici un mois.
Un repérage avant l'entretien
A l'automne 2013, les policiers de
la Sous-direction de l'information générale (SDIG) des Yvelines, les anciens RG,
glanent des renseignements sur les futures actions de la Manif pour tous, en
pleine mobilisation contre le mariage homosexuel. Anne est repérée parmi les
manifestants : c'est une étudiante russe de 18 ans, en passe d'obtenir la
nationalité française.
La jeune fille est convoquée à un entretien, ce qui n'a
rien d'inhabituel dans le processus de naturalisation. En revanche, pour Anna,
le rendez-vous aurait tourné à l'intimidation, aux pressions et au chantage.
De l'espionnage contre des papiers
Au commissariat de Viroflay dans les Yvelines, l'étudiante
dit avoir été fermement invitée à espionner les rangs de la Manif pour tous et
le mouvement des Veilleurs, en réunions nocturnes à Paris. L'échange de bons
procédés porterait alors sur ce qui lui est précieux : sa demande de naturalisation.
François-Xavier Bellamy, adjoint au maire UMP de Versailles a reçu les confidences de l'étudiante. Cet élu proche de La manif pour tous dénonce "un scandale" et vise Manuel Valls.
La jeune fille poursuit actuellement de brillantes études et ambitionne une entrée à ll'Ecole normale supérieure. Aujourdhui, son dossier serait sur le point d'aboutir. Selon Le Figaro , la
bonne nouvelle date de mardi, la veille de diffusion de l'article.
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