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Une pétition en ligne réclame "justice pour Zyed et Bouna"

La Cour de cassation se penche mercredi sur le non-lieu prononcé lors du procès de deux policiers mis en cause dans la mort des deux ados, en 2005 à Clichy-sous-Bois. Cet évènement avait embrasé les banlieues.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Zyed Benna (G), 17 ans, et Bouna Traoré (D), 15 ans, sont morts électrocutés le 27 octobre 2005 dans un transformateur EDF à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). (OLIVIER LABAN-MATTEI / AFP)

JUSTICE – Plus de 5 100 personnes ont signé, mardi 18 septembre, une pétition en ligne réclamant "justice pour Zyed et Bouna". Son but : demander à la justice de ne pas confirmer le non-lieu concernant les policiers mis en cause dans la mort des deux adolescents, il y a sept ans à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Cet évènement avait à l'époque embrasé les banlieues françaises.

Où en est la procédure ?

La Cour de cassation doit se pencher mercredi sur cette affaire. Le 27 octobre 2005, Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, étaient morts électrocutés dans un transformateur EDF, où ils s'étaient réfugiés après une course-poursuite avec des policiers.

Deux d'entre eux, inculpés pour "non-assistance à personne en danger", ont bénéficié d'un non-lieu en avril 2011. Les familles des victimes s'étaient alors pourvues en cassation. Dans son avis écrit avant l'audience, l'avocat général s'est prononcé pour la confirmation du non-lieu.

Que réclament les signataires de la pétition ?

"Un non-lieu, c'est pour un non-événement", indique le texte, lancé par les collectifs AC Le Feu et Contre le contrôle au faciès. "La mort de Zyed et Bouna n'est pas un non-événement. C'est un événement qui a bouleversé leurs familles, leur ville, ainsi que des dizaines de villes de France", peut-on encore lire.

"Nous demandons au garde des Sceaux d'intervenir auprès de l'avocat général près la Cour de cassation, qui dépend du ministère de la Justice, afin qu'il prenne la mesure du poids symbolique de sa recommandation, et qu'il la réévalue avant son audience devant la Cour de cassation", écrivent les pétitionnaires.

Pour eux, confirmer ce non-lieu reviendrait à dire aux parents "que malgré les contrôles abusifs dont peuvent faire l'objet leurs enfants, personne n'est tenu de leur porter assistance s'ils se mettent en danger (…). C'est risquer de leur envoyer le message que la police n'est pas là pour les protéger."

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