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L'euthanasie mobilise partisans et opposants à Paris

Rassemblement place de la République contre flash-mob sur l'esplanade du Trocadéro, pro et anti se s'affrontent à distance à la mi-journée. But : interpeller les candidats à l'Élysée, après la récente prise de position de François Hollande en faveur d'une ouverture de la législation sur l'aide à la fin de vie.
Article rédigé par Mathilde Tournier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Ils étaient 1.000 à 2.000, place de la République à la mi-journée, pour réclamer la légalisation de "l'aide active à mourir" . Aiguillée par les récentes déclarations de François Hollande, favorable à "une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité" , l'association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD) espère ainsi ancrer durablement sa cause dans le débat présidentiel. La mobilisation s'est poursuivie au Cirque d'hiver, en présence de deux autres candidats à la présidentielle, Eva Joly (EELV) et Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) et du maire (PS) de Paris Bertrand Delanoë.

Mais tous ne voient pas l'euthanasie du même oeil. Les militants d'Alliance Vita, association "pro-vie" d'inspiration catholique, ont à son égard le regard chagrin des clowns tristes. Derrière leurs nez rouges et leurs cœurs en carton, ils étaient 500 sur l'esplanade du Trocadéro pour une contre-manifestation. Le président de l'association, Xavier Mirabel, s'est estimé "très préoccupé par la pression exercée par l'ADMD sur la campagne électorale."

Actuellement, la loi Leonetti interdit l'acharnement thérapeutique et instaure un droit au "laisser mourir" , mais aider activement quelqu'un à mourir tombe toujours sous le coup de sanctions pénales.

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