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La mobilisation contre les suppressions de postes devrait connaître un test national le 12 mars

Mercredi soir, une intersyndicale réunissant 8 organisations du second degré, dont le Snes-FSU, 1er syndicat des collèges et lycées, a décidé de lancer cet appel pour "protester contre les réformes (du ministre de l'Education Luc) Chatel".
Article rédigé par France2.fr
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Cour d'un lycée (France 2)

Mercredi soir, une intersyndicale réunissant 8 organisations du second degré, dont le Snes-FSU, 1er syndicat des collèges et lycées, a décidé de lancer cet appel pour "protester contre les réformes (du ministre de l'Education Luc) Chatel".

Il s'agira de la troisième journée d'action en huit jours d'enseignants de cette académie, fer de lance de la mobilisation depuis janvier. Les deux premières manifestations ont réuni à chaque fois entre 1.000 et 2.000 personnes, alors que la plupart des autres académies sont en vacances.

Le 12 mars, les grévistes et manifestants diront leur opposition aux "conditions dans lesquelles va s'effectuer la rentrée en raison des coupes budgétaires et des suppressions de postes", à "la réforme du lycée" et aux "conditions d'accueil des futurs lauréats des concours enseignants à la rentrée" notamment, a expliqué à l'AFP le co-secrétaire général du Snes-FSU Roland Hubert.

16.000 suppressions de postes prévues à la rentrée 2010
16.000 nouvelles suppressions de postes sont prévues à la rentrée. Les syndicats opposés à la réforme du lycée estiment qu'elle a été faite afin de supprimer des postes et estiment notamment qu'elle va désorganiser les établissements en "imposant une autonomie de gestion de la pénurie".

Les syndicats s'inquiètent aussi de ce que les néotitulaires pourraient avoir un temps plein dès la rentrée de septembre, ce qui n'a jamais été le cas jusqu'à présent, dans le cadre de la réforme de la formation des enseignants.

Plusieurs violences dans les lycées de l'académie de Créteil
Cet appel est également lancé après plusieurs faits de violence qui ont secoué des lycées de l'académie de Créteil ces dernières semaines. Lundi, un lycéen de 17 ans du lycée Guillaume-Apollinaire (Thiais) a été agressé à coups de cutter. Les enseignants ont arrêté les cours, invoquant leur "droit de retrait".

Le 2 février, un élève du lycée Adolphe-Chérioux (Vitry-sur-Seine) a été attaqué au couteau par six personnes extérieures à l'établissement, provoquant l'arrêt des cours par les professeurs pendant près de deux semaines. Début janvier, un lycéen de 18 ans de Darius-Milhaud (Kremlin-Bicêtre) avait été poignardé à mort par un camarade.

Face à ces incidents, Luc Chatel a annoncé mardi des "états généraux de la sécurité à l'école" qui devraient notamment réunir, en avril, collectivités locales, sociologues et experts.

90% des Français estiment que la violence à l'école a augmenté au cours des dix dernières années et 61% se déclarent inquiets pour leurs enfants, selon un sondage de l'institut Harris pour RTL. Selon cette enquête, 93% des personnes interrogées veulent plus de surveillants dans les écoles pour endiguer la violence.

Selon les chiffres du ministère de l'Education, les établissements publics du second degré ont déclaré 10,5 incidents graves pour 1.000 élèves en 2008-2009, en légère baisse par rapport à l'année précédente (11,6 actes de violence pour 1.000 élèves).

Mercredi, l'ancien ministre (PS) de l'Education Jack Lang a réclamé un plan d'urgence dans l'Education comprenant des création de postes de surveillants et de professeurs stagiaires et a demandé au président de la République de "prendre le dossier en main".

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