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La préfecture annonce l'évacuation de 800 migrants de la "jungle de Calais"

La préfecture du Pas-de-Calais annonce une nouvelle évacuation de la "jungle" de Calais. 800 migrants vont devoir quitter le camp, selon France Bleu Nord.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (La "jungle" de Calais, en janvier 2016. © REUTERS/Pascal Rossignol)

L'Etat veut accélerer le démantèlement de la jungle de Calais où vivent aujourd'hui 3 700 migrants dans des conditions indignes. La préfecture du Pas-de-Calais annonce une nouvelle évacuation de la "jungle" de Calais. La préfète, Fabienne Buccio, précise que la superficie de la zone évacuée représente "à peu près la moitié de la jungle", soit la partie sud de la "jungle" dans laquelle vivent entre 800 et 1.000 migrants.

Ceux qui ne seront pas partis de leur plein gré au bout d'une semaine seront évacués par la force. "Je crois qu'il est temps de dire à ces migrants qui vivent dans des conditions indignes, que l'on a des solutions pour eux, il n'y a plus de raison de vivre dans ces conditions. On va accentuer nos maraudes, pour les mettre en condition de quitter ce lieu qui n'est pas digne pour eux, et donne une image de Calais qui n'est pas digne non plus, Calais mérite mieux. Si dans une semaine, rien n'a changé, on passera à l'étape d'après que je souhaite ne pas avoir à affronter mais que je ferai s'il le faut. Je prendrai un arrêté d'expulsion" , affirme Fabienne Buccio.

"Il est temps qu'ils quittent ces conditions indignes pour eux, et qui donnent une mauvaise image de Calais", Fabienne Buccio

Les autorités proposent des solutions à ces migrants : une place à l'abri dans les containers installés près de la jungle, ou une place dans l'un des 98 centres d'accueil et d'orientation partout en France.

Face à cette annonce, les associations d'aide aux migrants dénoncent une "catastrophe", notamment parce que la partie qui va être démantelée accueille beaucoup de lieux de vie, de sociabilité comme des restaurants, mais aussi une école et des lieux de culte. Les autorités se sont engagées à ne pas toucher aux écoles et aux lieux de culte.

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