La tension remonte en Guadeloupe
Comme un air de déjà-vu. Des barricades de pneus et de palettes bloquent à nouveau l'accès à certaines stations-services autour de Pointe-à-Pitre, comme lors du conflit de 44 jours qui a paralysé l'île en février-mars.
Et tout comme lors de la grève générale, le collectif LKP est à la manœuvre. Il a décrété une “semaine de mobilisation” en fait de comité d'accueil à Nicolas Sarkozy, qui doit se rendre en Martinique jeudi et en Guadeloupe vendredi.
Tracts et barricades
Résultat, une seule des cinq stations-services implantées sur la route de Pointe-à-Pitre à Baie-Mahault était ouverte ce matin, une autre était fermée sans autre indication, et l'accès aux trois autres était bloqué par des barricades constituées de pneus usagés et de palettes.
_ Cette paralysie de la distribution de carburant avait été mise en œuvre avant que le mouvement ne recueille une adhésion populaire, aux premiers jours de la grève générale du début de l'année.
Les syndicats auraient aussi distribué des tracts dans la zone industrialo-commerciale de Jarry, en banlieue de Pointe-à-Pitre, où l'activité demeurait normale.
Le LKP appelle à la grève vendredi lors de la venue de Nicolas Sarkozy, avec l'organisation de “rendez-vous de solidarité” devant les entreprises qui auront cessé le travail.
Nicolas Sarkozy se rend aux Antilles dans le cadre des états généraux de l'Outre-mer, lancés le 21 avril. Il sera accompagné de la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie et du secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo. Le président de la République doit rencontrer des élus et des chefs d'entreprises, ainsi que des jeunes engagés dans le Service militaire adapté (SMA).
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