La violence contre les médecins augmente
Le 22 janvier dernier, à Drancy (Seine-Saint-Denis), un patient se présente au cabinet médical où exerce le docteur Mezouane. A peine assis, il déballe... une hache. Le médecin, psychiatre, réussit à calmer son agresseur, avant d'appeler à l'aide.
_ Une situation inédite : "quand on est aux urgences, à l'hôpital, on se fait insulter. L'agitation, la violence, dans ces circonstances, on connaît. Mais dans un cabinet, on est dans l'empathie, le respect : on ne s'attend pas à ce genre de choses... Quelqu'un que vous n'avez jamais vu, qui sort une hache..."
10% des agressions de médecins en France ont lieu en Seine-Saint-Denis, et 10% des agressions donnent lieu à des ITT.
_ Pourquoi cette hausse de la violence ? Selon le docteur Jean-François Guyonnard, de l'Observatoire pour la sécurité des médecins, il n'y a pas de raison médicale. C'est plutôt une dérive sociétale : "quand on analyse les raisons des agressions, la première c'est... l'absence de raison ! Le médecin ne sait pas pourquoi il a été agressé."
La conclusion de cette nouvelle étude, c'est que les médecins (et en première ligne les généralistes de centre-villes ou de banlieues) sont des cibles... le plus souvent sans raison.
Franck Cognard
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