Lancement d'un nouveau Grenelle pour l'insertion
Le Grenelle de l’insertion connaîtra plusieurs rythmes. Trois groupes de travail seront installés. Le premier travaillera sur les objectifs et la gouvernance de l’insertion. "Il s’agit de définir quels sont les responsables, et comment cela s’articule avec les autres politiques", explique Martin Hirsch.
_ Le deuxième groupe s’intéressera aux trajectoires d’insertion (les contrats aidés notamment) et un troisième aux rôles des employeurs (insertion par l’activité économique ou des personnes éloignées de l’emploi.)
De leur côté, les associations se disent prêtent à négocier, s’il y a du contenu. La FNARS, qui regroupe 800 organismes d’accueil et de réinsertion sociale est partante sur le principe mais ne veut pas "un colloque de plus." Echanger des idées, cela ne suffit pas, il faut prendre des décisions.
_ Concernant la réforme des contrats aidés par exemple, le gouvernement s’est prononcé sur un contrat unique d’insertion. La FNARS défend cette unification depuis trois ans. Sa présidente, Madame Maestracci salue l’initiative mais souligne les "contraintes" que cela risque de poser. "Il faut renverser le système. Aujourd’hui, lorsque quelqu’un demande un contrat aide, on lui répond qu’il n’entre pas dans tel ou tel critère. Il faut que ce soit l’inverse. Qu’on parte du contrat et qu’on l’adapte au bénéficiaire, en fonction de son âge, de sa formation. Une révolution administrative qui ne fait pas partie de la tradition française... D’une manière plus générale, à la FNARS, on craint une "absence de vision globale de l’insertion professionnelle."
En parallèle des trois grands groupes de travail seront mis en place une dizaine de forums décentralisés. L’un d’entre eux par exemple se déroulera dans un établissement pénitencier. Pour parler des questions d’insertion dans les prisons, en lien avec le ministère de la Justice.
Le but étant de donner la parole au plus grand nombre d’acteurs concernés.
_ Le gouvernement a déjà reçu 850 projets affirme-t-il. Signe que "toutes les idées sont les bienvenues.", rappelle le Haut commissaire aux solidarités actives. Explication peut-être aussi au fait que pour l’instant, dit-on, "rien n’est encore ficelé…"
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