Le 19 mars devient "la journée du souvenir" de la guerre d'Algérie
Il aura fallu 10 ans de discussion parlementaire avant d'arriver
au vote des sénateurs jeudi. Mais c'est fait : il y a désormais une
journée nationale du souvenir de la guerre d'Algérie. Le texte a été adopté en
première lecture par 181 sénateurs de gauche contre 155 voix à la droite. Sauf
si le Conseil constitutionnel retoque le texte après avoir été saisi par les
élus UMP, le 19 mars sera donc dédié à "la mémoire des victimes de la
guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc ".
Que dit la loi ?
Elle tient en deux courts articles :
La République française institue une journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc. Cette journée, ni fériée ni chômée, est fixée au 19 mars, jour anniversaire du cessez-le-feu en Algérie. Le choix de la date en débat
C'est essentiellement sur cette question que la droite et la
gauche se sont écharpé. Le 19 mars correspond à la signature du cessez-le-feu
en 1962. Du côté de la majorité, le rapporteur socialiste Alain Néri indique que "le texte instaure un
moment de recueillement pour toutes les victimes qui ont œuvré dans le respect
des lois de la République ".
Du côté de l'UMP, Gérard Longuet explique sur
France Info que "pour le million de Français qui vivait en Afrique du Nord et
pour les milliers de musulmans qui ont combattu pour le drapeau français, ce fut
le jour où ils ont cessé d'être protégés par l'armée. Ils ont eu le choix entre
la valise et le cercueil. Le 19 mars n'est pas une date qui fédère ".
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