Trois mesures du gouvernement pour lutter contre le harcèlement dans les transports
Parmi les mesures, la ville de Nantes va expérimenter des bus de nuit "à la demande".
Difficile pour les femmes d'être tranquilles dans les transports en commun. Un récent rapport indiquait que 100% d'entre elles avaient déjà subi du harcèlement sexiste ou des agressions sexuelles dans le métro, le train, le bus. Afin de pallier le problème, le gouvernement lance, jeudi 9 juillet, un grand plan national de lutte contre ce type de harcèlement. Pour Pascale Boistard, la secrétaire d'Etat chargée des Droits des femmes, "il n'est pas admissible que des femmes renoncent à leur liberté de se déplacer".
Francetv info vous explique ce que contient ce plan, présenté à la gare du Nord (Paris).
L'identification des lieux d'insécurité
"Les femmes doivent être activement associées à l'élaboration de réponses concrètes contre ce phénomène inacceptable", explique Pascale Boistard dans Le Parisien. Le gouvernement compte ainsi s'occuper de la prévention au travers de l'aménagement des espaces.
Pour cela, des marches d'usagères, inspirées du Canada et déjà testées dans certains "quartiers prioritaires", vont être généralisées dans plusieurs gares SNCF, stations de métro et arrêts de transports en province. Concrètement, des groupes de femmes vont sillonner ces lieux afin d'identifier des détails leur paraissant peu sécurisés, tels un quai mal éclairé, des recoins dans les stations ou encore des couloirs déserts.
Une application pour se géolocaliser
Dès la rentrée 2015, une campagne nationale de sensibilisation va être mise en place dans les transports, notamment le métro parisien. Des affiches, tracts et messages sur les réseaux sociaux informeront le public des sanctions encourues en cas de harcèlement ou de violences sexistes. Cette campagne insistera aussi sur le besoin de solidarité en cas d'agression.
Avant la fin de l'année, il devrait être aussi possible de donner l'alerte en appelant des numéros d'urgence. Le 31 17 (pour la SNCF) et le 32 46 (pour la RATP) existent déjà, mais le gouvernement réfléchit à les "harmoniser" voire à les "fusionner". "On travaille aussi à des moyens plus discrets de signaler une agression, parce que les témoins ont souvent peur d'intervenir : une alerte par SMS et une application qui permettrait de géolocaliser l'incident", annonce Pascale Boistard dans Le Parisien.
Des bus de nuit à la carte
Enfin, des expérimentations vont être menées dans certaines villes, notamment à Nantes (Loire-Atlantique), afin de permettre aux femmes de prendre le bus de nuit lorsqu'elles le souhaitent. Les arrêts se feront "à la demande", explique Le Monde (accès abonnés). Ainsi, les usagères n'auront pas à effectuer de trop longues distances, seules, dans le noir, avant de rejoindre leur domicile.
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