Cet article date de plus de douze ans.

Le Monde absent des kiosques une nouvelle fois

Pas de journal {Le Monde} cet après-midi dans les kiosques, pour la deuxième fois en une semaine. C'est la conséquence de la reconduite de la grève décidée hier par les salariés du quotidien.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © RADIOFRANCE/ Guillaume Gaven)

La fronde sociale continue au sein du groupe Le Monde. La majorité des journalistes du quotidien a massivement voté (84.41%) la grève non reconductible pour jeudi. Principale revendication des syndicats : que tous les départs souhaités par la direction se fassent sur la base du volontariat.

Mardi, le président du directoire Éric Fottorino est venu pour la première fois en personne présenter le plan de redressement qui fâche. Une réorganisation de grande ampleur qui touche également certains magazines détenus par le groupe, qui devraient être cédés. Autre source d'accrochage : la mise en place d'un nouveau projet éditorial pour le quotidien.

Les salariés du pôle jeunesse Fleurus, menacés par cette réorganisation cesseront également le travail aujourd'hui, ainsi que leurs collègues de Télérama, La Vie et Courrier International, qui ne sont eux pas concernés par le plan social.

Les journalistes du Monde.fr, salariés de la filiale Le Monde Interactif, ont fait savoir qu'ils soutiendraient la grève de leurs collègues du quotidien, en ne publiant aucun article émanant de la version papier. Lundi, premier jour de la grève, cinq membres de la rédaction web avaient décidé d'arrêter le travail, par solidarité.

Interrogé à l'issue d'une rencontre avec l'intersyndicale, Éric Fottorino a été clair, affirmant que le journal ne reviendrait ni sur les départs contraints, ni sur les départs, en raison de "la situation économique très fragile" du Monde, endetté à hauteur de 180 millions d'euros. Concernant les magazines qui seront vendus, le président du directoire s'est engagé à "leur trouver les meilleurs actionnaires possibles".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.