Une hausse du prix des alcools forts votée à l'Assemblée
L'Assemblée a voté jeudi une augmentation des taxes sur les alcools de plus de 18°, qui pourrait rapporter 340 millions d'euros à l'Etat.
Après la taxe sur les sodas, celle sur les alcools forts. L'Assemblée nationale a voté jeudi 27 octobre une hausse de la taxation des alcools titrant plus de 18°, malgré l'opposition de plusieurs députés qui pointent notamment l'absence de relèvement des taxes sur le vin, la bière ou le rhum. Les recettes attendues sont estimées à 340 millions d’euros. Au final, cette hausse devrait représenter en moyenne un euro par bouteille.
Officiellement, il s'agit d'une mesure de santé publique destinée à faire baisser la consommation d'alcool en France, notamment chez les plus jeunes. "Nous empruntons le chemin de la fiscalité comportementale", a souligné la ministre du Budget, Valérie Pécresse, espérant qu'une fiscalité plus élevée soit "dissuasive". Mais plusieurs députés ont ferraillé contre cette mesure. "Nos jeunes se shootent à la bière et pas aux alcools forts, devenus très chers", a lancé le député UMP du Calvados Jean-Marc Lefranc, déplorant que "le gouvernement ait fait le choix de taxer certains alcools plutôt que d'autres".
D'autres élus craignent des conséquences néfastes sur l'emploi dans les régions viticoles. Députée de Charente-Maritime et viticultrice, Catherine Quéré (PS) a assuré que "les producteurs de cognac vont subir une hausse de 15 %, considérable pour ce produit déjà surtaxé (...), qui va toucher les petites exploitations". "Le gouvernement s'abrite derrière le justificatif de la santé publique alors qu'il cherche seulement des recettes, a-t-elle ajouté. Vous prenez les producteurs pour des vaches à lait."
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