Le sud-ouest, une semaine après la tempête

Premier constat, et il est primordial pour les habitants des zones touchées : le réseau électrique à haute et très haute tension est désormais rétabli.

Ce qui signifie que les foyers encore privés d'électricité (près de 130.000, principalement dans les Landes) devraient voir le bout du tunnel dans les jours qui viennent. "Avant la fin de la semaine", avait promis le Premier ministre lundi dernier.

Les Landes, décidément le département qui a payé le plus lourd tribut à Klaus (le nom dont les météorologistes ont baptisé cette tempête), reste en vigilance orange de Météo France, en raison du risque d'inondations.
_ Les autres départements de la région ont été progressivement "déclassés" en vigilance jaune.

La forêt dévastée une nouvelle fois, les sylviculteurs ont obtenu du ministre de l'Agriculture Michel Barnier une aide d'urgence de 5 millions d'euros. Aide d'ores et déjà considérée comme très insuffisante, mais le préfet d'Aquitaine estime qu'on ne pourra pas faire d'estimation des dégâts réels "avant la mi-février au plus tôt".

_ Même situation périlleuse pour les arboriculteurs, les maraîchers, les agriculteurs et même les conchylliculteurs de la région.

Du côté des entreprises, l'ardoise sera aussi très lourde : des centaines d'entreprises, privées d'électricité et de téléphone pendant plusieurs jours, sont en difficulté. Même si le ministre du Budget Eric Woerth a demandé aux services fiscaux d'"examiner avec une bienveillance particulière" les demandes de délais
de paiements des particuliers et des entreprises victimes de la tempête.
Pour le seul département de la Gironde, on estime à 900 le nombre d'entreprises ayant besoin d'une aide financière d'urgence.
Dans les Landes, elles sont 300 à avoir déjà fait appel à la cellule de crise mise en place par la Chambre de Commerce et d'Industrie.