Cet article date de plus de neuf ans.

Les ex-otages français d’Arlit jugent leur indemnisation insuffisante

Les cinq anciens otages français, enlevés à Arlit au Niger et retenus au Sahel pendant trois ans pour la plupart, ont écrit vendredi dernier une lettre à François Hollande. Ils estiment que leur indemnisation de 350.000 euros chacun est insuffisante.
Article rédigé par Delphine Gotchaux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Quatre des cinq ex-otages français lors de leur libération en octobre 2013, à l'aéroport de Villacoublay © MAXPPP)

C’est le mois dernier que Pierre Legrand, Thierry Dol, Marc Féret et les époux Larribe ont reçu la nouvelle. Le fonds d’indemnisation des victimes leur propose à chacun une somme de 350.000 euros au titre du préjudice subi. Ces anciens employés d’Areva et de Vinci ont été enlevés en septembre 2010 sur le site de production d’uranium d’Arlit, au Niger, par un commando d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) puis détenus au Sahel. Françoise Larribe a été libérée, en février 2011. Les quatre autres en octobre 2013.

Conséquences durables

Trois ans de captivité dans des circonstances "exceptionnelles "  souligne aujourd’hui l’un de leurs avocats Olivier Morice. "Ils ont été privés de liberté, dans un stress continu avec encore aujourd’hui des conséquences particulièrement graves sur la manière dont ils vivent et avec parfois, une dislocation familiale ".

Alors les cinq ex-otages envisagent une action en justice, ils en appellent aussi à François Hollande à qui ils ont écrit vendredi. "François Hollande avait bien conscience, au moment de leur libération des conséquences durables de cette captivité. Il faut que cette parole donnée aux otages puisse se concrétiser matériellement ", estime Olivier Morice.

Olivier Morice, l'un des avocats des ex-otages

 Au début du mois de juillet, Le Monde avait révélé qu’un ancien colonel de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et un rebelle touareg malien, qui auraient joué le rôle d’intermédiaire dans la libération des otages, demandaient 1,5 million d’euros à chacun des groupes Areva et Vinci.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.