Les ex-otages français d’Arlit jugent leur indemnisation insuffisante
C’est le mois dernier que Pierre Legrand, Thierry Dol, Marc Féret et les époux Larribe ont reçu la nouvelle. Le fonds d’indemnisation des victimes leur propose à chacun une somme de 350.000 euros au titre du préjudice subi. Ces anciens employés d’Areva et de Vinci ont été enlevés en septembre 2010 sur le site de production d’uranium d’Arlit, au Niger, par un commando d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) puis détenus au Sahel. Françoise Larribe a été libérée, en février 2011. Les quatre autres en octobre 2013.
Conséquences durables
Trois ans de captivité dans des circonstances "exceptionnelles " souligne aujourd’hui l’un de leurs avocats Olivier Morice. "Ils ont été privés de liberté, dans un stress continu avec encore aujourd’hui des conséquences particulièrement graves sur la manière dont ils vivent et avec parfois, une dislocation familiale ".
Alors les cinq ex-otages envisagent une action en justice, ils en appellent aussi à François Hollande à qui ils ont écrit vendredi. "François Hollande avait bien conscience, au moment de leur libération des conséquences durables de cette captivité. Il faut que cette parole donnée aux otages puisse se concrétiser matériellement ", estime Olivier Morice.
Au début du mois de juillet, Le Monde avait révélé qu’un ancien colonel de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et un rebelle touareg malien, qui auraient joué le rôle d’intermédiaire dans la libération des otages, demandaient 1,5 million d’euros à chacun des groupes Areva et Vinci.
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