Les festivals d'été menacés par la grève des intermittents
"Si le gouvernement ne nous entend pas pour sortir un plan d'apaisement équilibré et durable qui prenne en compte nos propositions, l'été ne se passera pas normalement !" La mise en garde, très ferme, vient de la CGT-Spectacles. Le syndicat a reconduit aujourd'hui son préavis de grève pour tout le mois de juillet, malgré les annonces faites hier par Manuel Valls et défendues, ce matin encore, par la ministre Aurélie Filippetti.
La CGT appelle notamment à une "grève massive dans tous les secteurs du spectacle, du cinéma et de l'audiovisuel" le 4 juillet. Une date pas choisie au hasard : c'est le jour de l'ouverture du Festival d'Avignon.
D'ici là, les intermittents sont appelés à organiser un autre "temps fort de la mobilisation" le 26 juin, jeudi prochain, jour probable de l'agrément par le gouvernement de la nouvelle convention d'assurance-chômage qu'ils contestent. Une manifestation est prévue à Paris.
Les raisons de la colère
Ce qui coince, c'est - paradoxalement - la principale avancée concédée par Manuel Valls : la prise en charge, par l'Etat, du coût du différé d'indemnisation. Ce différé était la disposition la plus contestée. Pour la CGT-Spectacle, c'est ce qui préfigure la sortie des intermittents du régime de l'assurance-chômage. "Pas plus qu'une subvention à l'industrie ou au commerce, l'assurance chômage n'est pas une subvention culturelle, c'est un droit de tous les salariés. Les investissements publics doivent aller, eux, aux services publics, à la création et à l'emploi" .
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