Les Français, champions du monde du pessimisme pour 2011
Le pessimisme des Français a augmenté de 10 points par rapport à l'an dernier, relève l'institut BVA.
Ils sont plus de six sur dix (61%) à faire rimer nouvelle année avec difficultés, économiques en particulier, contre 52% des Britanniques, 48% des Espagnols, 41% des Italiens et 22% des Allemands. Il est vrai que l'économie allemande a mieux résisté à la crise, notamment grâce à son énorme réseau de PME et au recours massif au chômage partiel.
La moyenne mondiale est à 28%.
La sinistrose gagne les Français face à l'évolution du chômage qui reste l'une de leurs premières préoccupations : ils sont deux sur trois (67%) à estimer que la situation de l'emploi va s'aggraver, ce qui inscrit la France sur la troisième marche du podium du pessimisme, derrière le Royaume-Uni et le Pakistan.
S'agissant de leur situation personnelle, les Français disent craindre à 37% qu'elle ne se dégrade, ce qui les place dans le Top-5 mondial, là encore devant les Afghans et les Irakiens.
L'optimisme des pays émergents
Clairement, l'optimisme a changé de camp.
_ Aux Etats-Unis et à la "Vieille Europe" le moral dans les chaussettes, aux pays émergents la vision de la vie en rose. Richesse économique et confort matériel ne sont pas synonymes d'optimisme. Des pays confrontés au terrorisme et à la pauvreté comme l'Afghanistan, l'Irak ou le Pakistan ont une vision plus positive de l'avenir que ceux qui avaient déjà tout, et qui ont maintenant un peu moins.
Dans ce contexte, quel est le pays champion de l'optimisme, l'exact contraire de la France ? Il s'agit du Vietnam. En 2010, la croissance vietnamienne a frôlé les 7% (contre moins de 1% pour la France). En 15 ans, le nombre d'habitants vivant sous le seuil de pauvreté a reculé de 15 millions, relève Le Parisien. Et grâce à son tissu industriel dynamique, le Vietnam a résisté mieux que n'importe quel autre pays à la crise économique.
Gilles Halais
Cette enquête mondiale a été réalisée dans 53 pays par BVA et Gallup international pour Le Parisien entre le 11 octobre et le 13 décembre auprès de plus de 64.000 personnes âgées de 18 à 65 ans.
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