Les internes grévistes réquisitionnés
Ils étaient 7.500 selon la police, 25.000 selon les syndicats. Ils défilaient hier dans les rues de la capitale pour obtenir le retrait de l'article 33 du PLFSS 2008. Un article qui conditionne le conventionnement des médecins "en fonction de la densité de la zone d'exercice". Le gouvernement entend ainsi provoquer un rééquilibrage entre les régions où il manque des praticiens et celles où ils sont nombreux. Les syndicats y voient une "atteinte à la liberté d'installation" et la mise en place, à terme, d'une "médecine à deux vitesses".
Une délégation a été reçue en milieu d'après-midi au ministère de la Santé. Sans obtenir satisfaction. Les syndicats ont annoncé la poursuite du mouvement. Ils observent une grève illimitée des gardes et des astreintes depuis le 27 septembre avec le soutien des syndicats de médecins libéraux. Et leur mouvement commence à désorganiser sérieusement les services hospitaliers. Du coup, depuis ce matin, dans certaines villes, les hôpitaux ont déclenché la procédure, rarissime, d'assignation. Une partie des grévistes est obligée d'assurer ses fonctions et des médecins de l'hôpital doivent retourner aux urgences.
Malgré cette mesure, il est déconseillé aux patients qui ne relèvent pas des urgences de s'y rendre. Les délais d'attente pour des problèmes bénins pourraient dans certains cas dépasser 8 heures.
Cette manifestation marquait le début d'une période de fortes turbulences sur le front social pour le gouvernement, la première depuis l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République.
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