Les salariés de New Fabris veulent faire payer Renault et PSA
Ils sont venus en car de Châtellerault, dans la Vienne, jusqu'à Boulogne-Billancourt, à côté de Paris. Objectif : le siège de Renault. Environ 200 salariés de New Fabris sur 366 ont fait le déplacement pour venir manifester devant les locaux de la marque au losange. Equipementier automobile, New Fabris a pour client Renault et PSA-Peugeot-Citroën. Les salariés estiment que les deux commanditaires qui font tourner leur entreprise les ont lâché au moment de la liquidation judiciaire.
Ils demandent donc aux deux constructeurs de payer l'addition et leur réclament 30.000 euros par salarié qui perd son emploi, soit 15.000 euros par constructeur pour chaque employé licencié. C'est aujourd'hui devant le siège de Renault qu'ils ont choisi de le dire.
Mais les deux constructeurs leur opposent une fin de non-reçevoir. Ils ont fait savoir que ce n'était pas au client de payer les indemnités conventionnelles des employés d'un fournisseur. Mais les New Fabris ne l'entendent pas cette oreille et dégainent un précédent : 30.000 euros par personne, c'est la somme que Renault et PSA auraient versé aux salariés du groupe Rencast, “licenciés dans les mêmes condition que nous”, assurent les manifestants.
A l'issue d'une réunion, Renault persiste à ne faire qu'une seule offre : discuter d'un éventuel rachat du stock de New Fabris.
Les salariés en colère menancent de faire sauter leur entreprise avec des bouteilles de gaz reliées entre elles s'ils n'ont pas obtenu satisfaction d'ici le 31 juillet. Ce matin, ils n'ont pas confirmé le rendez-vous au ministère le 20 juillet.
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