Cet article date de plus de douze ans.

Les salariés s'apprêtent à bloquer l'usine ArcelorMittal de Florange

Les salariés d'ArcelorMittal de Florange (Moselle) ont prévu d'occuper les bureaux de la direction de l'usine, à partir de ce matin. Objectif : mettre la direction "au chômage technique", pour protester contre l'arrêt prolongé des hauts fourneaux du site. Ils dénoncent la mort programmée de leur aciérie, deux ans après la fermeture d'une autre usine d'Arcelor en Moselle, celle de Gandrange.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Ils ont pris leur décision jeudi soir en assemblée générale. Plus d'un millier de salariés du groupe sidérurgique campent dans les bureaux de la direction de l'usine ArcelorMittal de Florange. Laquelle sera interdite de séjour "jusqu'à nouvel ordre ", a annoncé Edouard Martin, représentant de la CFDT, au nom d'une intersyndicale qui rassemble également la CGT, FO et la CFE-CGC.

"Le cauchemar du gouvernement" (CFDT)

Occupation des locaux, journée d'action et opérations "coup de poing": les ArcelorMittal de Florange ont annoncé leur "riposte" à l'arrêt prolongé du site, promettant de devenir "le cauchemar du gouvernement" si celui-ci ne faisait pas plier le n°1 mondial de l'acier. Au cours de l'assemblée générale qui s'est déroulée dans une ambiance tendue, Edouard Martin, membre CFDT du comité central d'entreprise, a exigé de Nicolas Sarkozy qu'il "mette à genoux le père Mittal ", pour que le travail reprenne à l'aciérie.

ArcelorMittal répète de son côté qu'il ne s'agit pas d'une fermeture définitive des installations lorraines, mais bien d'une mise en veille temporaire en attendant un redressement de la demande en acier. Environ 5.000 personnes, dont 3.000 en CDI, travaillent sur le site de Florange.  Le maire PS de la ville, Philippe Tarillon, a pour sa part estimé qu'il n'y avait "plus de confiance " dans la direction de l'aciérie. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.