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Les sourds entendus par le gouvernement

Hier et aujourd’hui, Nicolas Sarkozy et Xavier Darcos ont fait plusieurs annonces à destination des malentendants. Deux associations ont déjà réagi positivement à leurs propositions. Parmi les nouveautés, l’enseignement de la langue des signes dans certaines écoles à partir de la rentrée.
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Il aura fallu deux salves d’annonces pour contenter les associations de sourds, particulièrement revendicatives ces dernières semaines. Rien d’étonnant pourtant à cela, puisque les mesures annoncées ont été complètement calquées sur les demandes de la communauté sourde.

Première volée hier, à la conférence nationale du handicap : Nicolas Sarkozy promet la création de centres relais téléphoniques pour traduire les communications en simultané, le sous-titrage des programmes diffusés dans les lieux publics et l’amélioration des conditions scolaires des enfants sourds.

Pour l’union nationale pour l’insertion sociale des déficients auditifs (Unisda), “qui se félicite de ces annonces”, tout en restant “vigilante quant à la mise en œuvre de ces propositions”, cette série de nouvelles aurait suffit. Mais une autre association baptisée OSS (opération de sauvegarde des sourds) réclamait aussi la généralisation de l’enseignement de la langue des signes.

La langue des signes au primaire

Ce matin, en inaugurant la première épreuve de langue des signes française (LSF) du baccalauréat, Xavier Darcos, quant-à lui, s'est engagé à élargir l’enseignement de la LSF aux écoles primaires et maternelles, pour “un certain nombre de sites”. Immédiatement après, OSS a signifié son “optimisme” et les cinq membres de l’association qui poursuivaient une grève de la faim depuis lundi l’ont interrompue.

La langue des signes française est reconnue comme langue à part entière depuis la loi du 11 février 2005 sur l’égalité des chances. Reste que, selon OSS, 90% des malentendants souffriraient d’illettrisme (contre 15% chez les entendants).

Xavier Darcos, qui s’est félicité de la scolarisation de 10.000 handicapés supplémentaires l’an dernier, a assuré : “nous n’allons pas nous arrêter là”.

Marie Blondiau

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