Les sylviculteurs déçus par les décrets sur la tempête Klaus
Des prêts bonifiés promis par décrets, mais pas encore dans les poches de sylviculteurs malmenés par la tempête Klaus qui a soufflé sur le sud-ouest en janvier.
Ils ne pourront en effet être accordés que lorsque la France aura reçu le feu vert de Bruxelles, les autorités européennes assimilant ce soutien à des aides d'Etat. Au plus tard à la mi-juin, selon le ministère de l'Agriculture.
Mais les professionnels ne sont pas aussi optimistes. “Nous sommes inquiets du fait que plusieurs semaines soient nécessaires pour
rendre ce décret applicable”, se désole Eric Dumontet, secrétaire
général adjoint du syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest. “Chaque jour de perdu correspond à des milliers de tonnes de bois qui ne
pourront pas être récupérés à temps”. Un retard qui s'ajoute à d'autres.
Sur un milliard d'aides promis par le gouvernement français, 600 millions
sont octroyés sous forme de prêts bonifiés. Les prêts seront consentis à un taux de 1,5% sur une durée de trois ans à cinq ans maximum.
_ Ils doivent aider au financement des coûts de mobilisation, de transport et de stockage des bois issus des parcelles sinistrées par la tempête qui a ravagé les forêts d'Aquitaine, de Midi-Pyrénées et de Languedoc-Roussillon.
“Le ministre nous avait annoncé que ces prêts devaient être garantis par
l'Etat à hauteur de 80% mais maintenant, on parle de 50%, si c'est le cas, cela va remettre en cause un certain nombre de projets de l'interprofession”, grogne Eric Dumontet.
Des prêts seront également accordés à des pépiniéristes forestiers et des
entreprises de reboisement pour la reconstitution des forêts. Enfin, un troisième décret viendra en aide aux communes forestières dont le budget dépend en partie des coupes de bois.
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