Les taxis maintiennent la pression
Les chauffeurs de taxis ont organisé des "opérations escargots", bloquant tout ou partie des rocades et périphériques autour de nombreuses grandes villes. A Paris, les aéroports de Roissy et d'Orly étaient inaccessibles en voiture à la mi-journée du fait des bouchons provoqués par des milliers de manifestations et la circulation était complètement bloquée dans certains points de la capitale. Dans le sud-est, les accès à Marseille, Nice et Aix-en-Provence, étaient difficiles en raison de manifestations et de blocages d'autoroutes, notamment. A Bordeaux, l'accès à l'aéroport de Mérignac a été bloqué tandis que les centre-villes de Toulouse, Lyon ou Lille étaient bloqués.
Au total, des rassemblements étaient prévus dans huit métropoles régionales pour ce deuxième mouvement de protestation en une semaine. Un mouvement qui vise le rapport sur la croissance de Jacques Attali, qui préconise entre autres mesures l'ouverture de certaines professions contingentées comme les taxis. Pour "augmenter le nombre de taxis", strictement réglementé, il suggère l'attribution gratuite de nouvelles licences, étalée sur deux ans.
Pour les syndicats de taxis, il s'agit ni plus ni moins, d'une déréglementation, qui "va casser la profession".
Selon le rapport Attali, une "ouverture complète" du marché permettrait par exemple de passer de 16.000 taxis à Paris et en proche banlieue à 50.000 à 60.000 et d'en augmenter le nombre (46.000 aujourd'hui) en province.
Des délégués doivent être reçus en fin d'après-midi par les services du Premier ministre François Fillon.
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