En Bulgarie, le président ratifie une loi interdisant la "propagande LGBT+" à l'école

Ce texte inspiré d'une loi hongroise rend illégal "l'encouragement" d'une "orientation sexuelle non traditionnelle" et d'une identité de genre "différente de la biologique".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Des personnes avec un drapeau arc-en-ciel, symbole de la communauté LGBT+, à Sofia (Bulgarie), le 22 juin 2024. (GEORGI PALEYKOV / AFP)

Le président bulgare, Roumen Radev, a signé jeudi 15 août le décret permettant à une loi controversée contre la "propagande LGBT+" d'entrer en vigueur. Le 7 août, le Parlement bulgare avait adopté à une large majorité cette nouvelle législation, copiée sur celles de la Hongrie et de la Russie, qui interdit aux écoles "d'encourager" l'orientation sexuelle "non-traditionnelle" et l'identité de genre "différente de la biologique".

Ce nouvel amendement avait provoqué de nombreuses protestations : 70 ONG bulgares ont demandé au chef de l'Etat d'user de son droit de véto pour empêcher sa mise en application et 6 000 personnes ont signé une pétition. Deux manifestations ayant rassemblé chacune environ 200 personnes avaient été organisées et un nouveau rassemblement est prévu jeudi soir à Sofia contre ce texte, jugé par ses opposants contraire au droit de l'Union européenne (UE), dont la Bulgarie est membre.

En ratifiant le texte, l'élu proche de Moscou a ainsi ignoré une demande de veto du Conseil de l'Europe. Le commissaire aux droits humains de l'institution s'était dit "profondément préoccupé" et avait appelé Roumen Radev à "ne pas signer" la loi, réclamant des autorités de ce pays des Balkans qu'elles "s'attaquent à la discrimination et à la rhétorique hostile à l'égard des personnes LGBT+, y compris à l'approche des élections".

Il faisait allusion à la campagne électorale en cours en Bulgarie, qui traverse une grave crise politique. Trop divisé pour trouver une majorité afin de former un gouvernement stable, le pays organise cet automne ses septièmes législatives depuis 2021.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.