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L’immobilier dans le collimateur de la DGCCRF

La Direction de la répression des fraudes dénonce des pratiques abusives ou anticoncurrentielles, et annonce des contrôles tous azimuts.
Article rédigé par franceinfo
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Des professionnels peu scrupuleux, des pratiques commerciales abusives ou anticoncurrentielles… La direction de la concurrence et de la répression des fraudes n’est pas tendre à l’égard des professionnels de l’immobilier, agences syndics, constructeurs ou sociétés de diagnostics.

Dans sa dernière revue, à paraître en fin de semaine, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) attaque le secteur, dont « les pratiques constatées ne sont pas satisfaisantes, et justifient le maintien de la vigilance de l’administration. » En clair, la DGCCRF annonce une action de contrôle de grande envergure pour vérifier le respect des règles de la concurrence, notamment sur les prix et la fiabilité de l’information.

Car les chiffres sont édifiants : sur 1070 agences immobilières contrôlées l’an dernier, 830 étaient en infraction (77.5%) pour, souvent, « des pratiques graves de nature pénale, justifiant une transmission du dossier au parquet ».

Les syndics de copropriété ne sont pas en reste : en mai dernier, le contrôle de 250 syndics, représentant 12 000 copropriétés, avait donné lieu à 50 rappels à la réglementation, 5 PV pour défaut d’affichage des prix et publicités trompeuses.

La réaction ne s’est pas fait attendre : la Fnaim, la Fédération nationale de l’immobilier, appelle la profession à réagir, même si son président veut relativiser la portée de l'enquête.

A demi-mot, la Fnaim explique que le nombre des infractions est à mettre en relation avec celui des créations de cabinet ces dernières années. De 17 000 cartes professionnelles au milieu des années 90, on en est aujourd’hui à 26 000. « Trop souvent, les dirigeants de ces nouveaux cabinets ne sont pas ou sont mal formés à l’exercice de ce métier » reconnaît la Fnaim, qui rappelle à toutes fins utiles qu’elle a créé l’Ecole supérieure de l’immobilier, et qu’elle s’est dotée d’un code de déontologie…

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