Plusieurs syndicats de police réclament une loi "anticasseurs" à Emmanuel Macron face à une "situation apocalyptique"
Les syndicats de police mettent la pression sur l'exécutif. Dans une lettre adressée jeudi 4 mai à Emmanuel Macron, plusieurs d'entre eux ont réclamé au chef de l'Etat en "urgence une loi anti-casseurs" également demandée par Gérard Darmanin. Ils assurent que les policiers vivent actuellement une "situation apocalyptique" face aux "violences" qui émaillent les manifestations, notamment contre la réforme des retraites.
Regroupés autour d'Alliance, ces syndicats ont obtenu dès vendredi un rendez-vous et sont attendus à l'Elysée vendredi 12 mai à 10 heures, ont-ils annoncé à l'AFP. Ils seront reçus par le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, et le conseiller sécurité du président, Frédéric Rose. "Il s'agit d'une première étape. Notre objectif est d'être reçus par le chef de l'Etat", a expliqué Eric Henry, un porte-parole d'Alliance.
Gérald Darmanin y est favorable
Ce courrier ne marque aucune défiance de leur part vis-à-vis du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, au contraire. "Le soutien de notre ministre de tutelle n'est plus à démontrer mais il doit être démultiplié par l'ensemble des responsables politiques dont le premier d'entre eux, vous, Monsieur Le Président", écrivent-ils dans ce courrier.
Gérald Darmanin a de nouveau appelé de ses vœux l'élaboration d'une loi "anti-casseurs". Mais le porte-parole du gouvernement Olivier Véran s'est montré circonspect, en faisant valoir qu'il n'y avait "pas de réponse à ce stade" sur la nécessité d'une nouvelle loi. Néanmoins, le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti et Gérald Darmanin doivent étudier la question.
Vers des peines plus lourdes ?
Dans leur courrier à Emmanuel Macron, les syndicats policiers dénoncent "la violence inouïe" à laquelle les forces de l'ordre doivent faire face. Cet appel intervient après les manifestations du 1er-Mai marquées dans plusieurs villes, dont Paris, par de nombreux blessés parmi les policiers. Les syndicalistes demandent notamment "une réponse pénale avec peine minimale pour les agresseurs des forces de l'ordre dès le premier fait commis" et "la création d'une infraction d'incitation à la haine ou à commettre un crime à l'encontre des forces de l'ordre".
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