Lyon : deux mois après, Anas K., l'étudiant immolé, est toujours plongé dans un coma artificiel
"Il n'y a pas d'évolution, il est toujours en coma artificiel", a déclaré une amie de cet étudiant de 22 ans, qui s'était aspergé de liquide inflammable en pleine rue, le 8 novembre 2019, devant un restaurant universitaire.
Anas K., l'étudiant qui s'est immolé par le feu, le 8 novembre 2019 à Lyon (Rhône), pour dénoncer sa précarité et celle d'autres étudiants, était toujours placé en coma artificiel, mercredi 8 janvier, selon ses proches. "Il n'y a pas d'évolution, il est toujours en coma artificiel", a déclaré Louise Bihan, amie d'Anas et comme lui militante au syndicat Solidaires de l'université Lyon-2. Sur une page Facebook créée par la famille, celle-ci indiquait fin décembre que l'étudiant, brûlé à 90%, n'était "toujours pas sorti d'affaires à cause du risque d'infections toujours très élevé".
"Il descend au bloc plusieurs fois par semaine. Notre Anas est incroyablement fort. Nous sommes tellement fiers de lui et de la manière dont il se bat", avait-elle encore écrit, précisant que plusieurs proches avaient passé les fêtes en sa compagnie au service des grands brûlés de l'hôpital Édouard-Herriot de Lyon.
L'étudiant de 22 ans, qui s'est immolé devant le siège du Crous à Lyon le 8 novembre, avait posté sur les réseaux sociaux une lettre évoquant ses difficultés financières – il avait perdu sa bourse en "triplant" sa deuxième année de licence – et dénoncé la précarité dans laquelle sont plongés nombre d'étudiants. La semaine suivant le drame, une vague de mobilisation d'étudiants avait gagné de nombreuses universités de France, parfois ponctuées d'incidents comme sur des campus de Paris, Lyon ou Lille.
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