France 3 vous propose un nouvel épisode sur l'année 1968. Après la fièvre du printemps, la reprise en main, et la revanche de la majorité silencieuse, les anti mai-68 descendent à leur tour dans la rue.
Après les manifestations de Mai-68, le peuple de droite prend à son tour la rue, exaspéré par le mouvement étudiant et lassé par un mois de grèves ouvrières. Ceux qui se proclament la majorité silencieuse sont bien décidés à se faire entendre. Le 30 mai 1968, sur les Champs-Élysées, en soutien au général de Gaulle, c'est la grande manifestation de la réaction. Jacques Godfrain, 25 ans à l'époque et jeune gaulliste, fait partie de cette marée humaine. Il n'aime pas les bouleversements annoncés par ce mois de mai.
Les émotions du printemps vite oubliées
Ce sont toutes les profondeurs du pays qui s'expriment ce jour-là : un mélange de traditions et d'attachement aux valeurs de toujours jusque dans la faculté de Nanterre (Hauts-de-Seine), où les étudiants de droite sont nettement en minorité. Aussitôt après l'allocution du chef de l'État, "le flot de manifestants a doublé, triplé", selon Jacques Godfrain. Ils étaient des centaines de milliers partout en France. En 1968, la gauche, malgré la grève générale, est loin d'incarner une alternative à la droite. Dans les entreprises, le travail reprend peu à peu. Les syndicats ont obtenu beaucoup. Les élections de juin donnent une victoire écrasante à la droite. Les Français reprennent leurs activités préférées et, l'été venu, partent en vacances.
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