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Manche : le maire du Mont-Saint-Michel ne veut plus payer l'eau pour laver les pieds des visiteurs

Le maire du Mont-Saint-Michel a décidé de diminuer la pression dans les robinets, pour baisser la facture de l'eau que les visiteurs utilisent pour se laver les pieds.

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Cotentin
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Une femme march au Mont-Saint-Michel (Manche), le 7 mai 2018. (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

Le maire du Mont-Saint-Michel (Manche), Yann Galton, ne veut plus payer la facture de l'eau que les visiteurs utilisent pour se laver les pieds, rapporte France Bleu Cotentin. Il a donc décidé de diminuer la pression dans les robinets, histoire de baisser la note.

150 000 visiteurs traversent chaque année à pied la baie du Mont-Saint-Michel et viennent se laver les pieds avec les robinets de la commune. Le maire ne veut plus payer la facture d'une telle consommation. Il a donc décidé de réduire le débit des robinets, qui sont situés à l'entrée du Mont-Saint-Michel.

"On a parfois 700 pèlerins d'un coup"

Le nombre de visiteurs, pèlerins et touristes, a explosé ces dernières années : "On a parfois 700 pèlerins d'un coup", assure le maire. Par an, en tout, cela représente un million de litres, selon Yann Galton. Et donc plusieurs milliers d'euros à régler. La mairie a bien essayé d'installer des compteurs pour que les guides paient chaque mètre cube consommé : "Ils n'ont jamais voulu", a-t-il affirmé.

Je n'ai plus de recettes à la mairie : avant, j'avais les parkings, je ne les ai plus. La taxe de séjour, c'est la communauté d'agglo qui la touche, parce qu'elle a la compétence du tourisme.

Yann Galton

Yann Galton l'affirme, contrairement à l'abbaye ou aux hôtels et restaurants du site, qui voient défiler 30 000 touristes par jour, la commune du Mont-Saint-Michel n'est pas riche : entre les travaux d'entretien des rues et les salaires des 4 policiers municipaux pour 32 habitants, "rapporté au nombre d'habitants, c'est plus qu'à Marseille", il ne peut plus s'offrir le luxe de l'eau douce à volonté.

Selon le maire, une solution serait à l'étude : "J'avais écrit à Nicolas Hulot et suite à ce courrier, quelqu'un de la préfecture est venu voir la situation. On est en train d'étudier les solutions qui pourraient être envisagées". Notamment que les pèlerins se lavent les pieds dans la rivière du Couesnon plutôt qu'avec l'eau payée par la mairie.

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