Manifestation houleuse des infirmiers anesthésistes
Lors de leur dernière journée d'action, le 18 mai dernier, les infirmiers
anesthésistes, avaient bloqué pendant cinq heures la gare Montparnasse, à Paris, provoquant de nombreux retards dans le trafic ferroviaire.
Nouveau coup d'éclat ce mardi. La manifestation avait pourtant commencé dans une ambiance bonne enfant autour de l'arc de Triomphe. Mais le climat s'est tendu lorsque les manifestants se sont rendus devant le ministère de la Santé, où les forces de l'ordre ont procédé à
des tirs de gaz lacrymogène et interpellé plusieurs personnes.
"Des violences inacceptables"
"Des projectiles ont notamment été lancés contre la façade du ministère" a affirmé Roselyne Bachelot. La ministre de la santé a regretté dans un
communiqué "profondément les violences inacceptables commises en marge de la
manifestation", les jugeant "indignes de professionnels de santé qui sauvent des
vies au quotidien".
Alors que le ministère de la Santé devait être le lieu de dispersion de la
manifestation, quelques centaines d'infirmiers se sont ensuite rendus devant le
ministère des Affaires étrangères dont ils ont brièvement envahi l'enceinte.
"Nous sommes entrés au ministère des Affaires étrangères et nous avons
demandé à être reçus parce que cela fait trois mois qu'on attend en vain que
Bachelot nous reçoive", a déclaré Jérome Guy, infirmier anesthésiste de Sud venu
de Bretagne.
Vers 19h30 la délégation est ressortie accompagnée de Bernard Kouchner, affirmant qu'elle allait maintenant être reçue à Matignon par le conseiller social de Fillon.
Les infirmiers anesthésistes sont mobilisés depuis le mois de mars pour réclamer une reconnaissance de leur spécialité au niveau master.
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