Violences à Sarcelles : Cazeneuve dénonce des "actes antisémites", "graves et intolérables"
Des heurts ont éclaté dimanche en marge d'un rassemblement propalestinien non-autorisé dans cette ville du Val-d'Oise.
En visite à Sarcelles (Val-d'Oise) lundi 21 juillet, au lendemain d'une manifestation propalestinienne interdite qui a dégénéré, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a dénoncé des "violences antisémites", des actes "graves et intolérables".
"Quand on s'approche d'une synagogue, qu'on brûle une épicerie parce qu'elle est tenue par un Juif, on commet un acte antisémite", a-t-il déploré devant la presse. Des heurts ont éclaté dimanche en marge d'un rassemblement propalestinien non-autorisé à Sarcelles (Val-d'Oise), au lendemain des violences qui ont touché le quartier de Barbès, à Paris. Les premières dégradations ont immédiatement suivi le rassemblement.
"Rien ne peut justifier de telles violences"
"Ce n'est pas l'interdiction de la manifestation qui fait la violence, c'est la violence qui fait l'interdiction de la manifestation", a souligné Bernard Cazeneuve, devant la synagogue de Sarcelles, répétant "assumer" son choix d'avoir interdit des manifestations de soutien aux Palestiniens le week-end dernier. Le ministre de l'Intérieur a estimé qu'il était "légitime" de pouvoir exprimer une position sur les événements actuels à Gaza, où au moins 502 Palestiniens ont été tués depuis le début de l'offensive israélienne.
Il a toutefois jugé "intolérable que l'on s'en prenne à des synagogues ou à des commerces parce qu'ils sont tenus par des Juifs". "Rien ne peut justifier de telles violences", a insisté Bernard Cazeneuve. Le ministre a rencontré des membres de la communauté juive de Sarcelles à la synagogue. "Lorsque les tensions existent, il faut qu'elles soient apaisées", a-t-il dit.
"Un tel déferlement de haine et de violence, c'est du jamais-vu à Sarcelles. Ce matin, les gens sont abasourdis et la communauté juive a peur", a renchéri François Pupponi, maire socialiste de la ville, présent aux côtés du ministre. Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, doit également se rendre sur place dans la soirée, selon le préfet du Val-d'Oise.
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