Hollande dénonce les "actes homophobes" et "violents" des anti-mariage pour tous
Il a demandé à ce que les manifestations "se déroulent le plus pacifiquement possible".
"Il y a des actes homophobes. Il y a des actes violents qui sont commis", a déploré François Hollande. En marge d'un déplacement à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, le président de la République a dénoncé, jeudi 18 avril, les récents débordements des opposants au mariage des homosexuels. Il a demandé à ce que les manifestations "se déroulent le plus pacifiquement possible".
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a par ailleurs pris l'initiative d'une réunion place Beauvau jeudi avec les forces de l'ordre, destinée notamment à "renforcer les dispositifs de sécurisation" des manifestations anti-mariage pour tous.
Hollande appelle au respect de la loi et des parlementaires
"Je ne peux pas accepter non plus qu'il puisse y avoir des parlementaires qui ne puissent pas s'exprimer dans des débats publics ou des ministres qui, lorsqu'ils se déplacent", sont empêchés "de faire [leur] travail", a encore souligné le chef de l'Etat. "La loi doit être respectée", a-t-il martelé, à l'adresse des opposants au projet de loi ouvrant le droit au mariage aux couples de même sexe.
"Le suffrage universel a été informé de mes intentions quand je me suis présenté devant lui il y a un an sur ce texte", a-t-il rappelé. A ses opposants, il a adressé ce message : "(...) il y aura d'autres élections notamment en 2017 et ces groupes politiques, ces personnalités, auront à dire ce qu'elles feront si les électeurs leur donnent la possibilité de conduire le pays."
L'opposition accuse le gouvernement d'avoir jeté de l'huile sur le feu
Condamnant les violences, les anciens ministres UMP Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez ont accusé le gouvernement de ne rien faire pour pacifier la situation. Invité sur France Info, la députée des Yvelines a accusé l'exécutif de n'avoir eu "aucun geste de pacification". "En accélérant le calendrier" du débat parlementaire, "[le gouvernement] provoque la crispation", a-t-elle estimé. "Ça aurait valu la peine que François Hollande écoute, fasse des gestes, cherche le consensus, il n'a jamais voulu tendre la main."
"Depuis le début, sur ce projet de loi, le gouvernement a traité par le mépris tous ceux qui s'y opposaient", "leur a claqué la porte au visage", a accusé Laurent Wauquiez, invité pour sa part de BFMTV et RMC.
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