Menace de grève totale dans les raffineries Total
L'intersyndicale CGT-CFDT-Sud-FO appelle les salariés des raffineries françaises du groupe Total à cesser le travail à partir du 17 février pour défendre l'emploi et les investissements. Un appel qui "vise à soutenir les salariés de Dunkerque et à interpeller la direction générale sur l'avenir du raffinage en France qui passe par des investissements", selon Charles Foulard, délégué CGT.
Les syndicats du groupe pétrolier se sont réunis dans la journée pour décider d'une action nationale, alors que l'avenir de la raffinerie de Dunkerque, actuellement à l'arrêt, est en suspens. Mais l'intersyndicale veut que "Total revienne à la légalité" en convoquant un CCE, alors que le groupe a annoncé lundi qu'il reportait de six mois sa décision sur une éventuelle fermeture du site.
La raffinerie des Flandres, qui emploie 370 salariés directs et 400 à 450 sous-traitants, est à l'arrêt depuis septembre 2009. Ses salariés sont en grève depuis le 12 janvier et ont menacé de "prendre possession des lieux" si la direction ne redémarrait pas la raffinerie avant le mi-février.
Total explique que l'arrêt du site de Dunkerque depuis septembre 2009 a été décidé pour faire face à une "baisse structurelle et durable de la consommation de produits pétroliers". Selon la direction, "les évolutions attendues du marché ne permettent pas d'envisager aujourd'hui une amélioration de la situation" ... même si le groupe s'est engagé "à garantir à chaque collaborateur un emploi chez Total".
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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