Migrants délogés à Paris : le Défenseur des droits ouvre une enquête
Jacques Toubon, le Défenseur des droits veut comprendre ce qu’il s’est passé ce lundi à la halle Pujol, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Pour la deuxième fois depuis le début du mois de juin, les forces de l’ordre ont évacué un camp de migrants dans le quartier de La Chapelle. Et pour la deuxième fois, cette évacuation a suscité de violentes critiques.
Deuxième évacuation en une semaine
Ce lundi, des dizaines de migrants ont donc été délogés. Ce sont surtout des personnes originaires d’Erythrées, du Soudan ou de Somalie, et qui cherchent pour la plupart à rejoindre la Grande-Bretagne. Selon les associations, la plupart d’entre eux faisaient partie du premier camp, évacué le 2 juin dernier à La Chapelle. Le Défenseur des droits avait d’ailleurs déjà réclamé des "garanties" .
Cette fois-ci, l'association Gisti, le Groupe d'information et de soutien des immigrés a "saisi" le Défenseur des droits Jacques Toubon, qui a "immédiatement ouvert une instruction sur les faits rapportés" .
La gauche du PS critique vertement
Les critiques s'élèvent depuis la première évacuation le 2 juin. Le secrétaire national du Parti communiste Pierre Laurent évoquait ce matin sur Europe 1 un "Etat défaillant" . Olivier Besancenot l'ancien porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste a lui qualifié les "mesures gouvernementales" de "racistes et xénophobes" . Des associations comme le Mrap, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples ont dénoncé une "rafle" .
Peut-être un centre d'accueil dans "quelques semaines"
"Le gouvernement a agit avec humanité" , assure de son côté le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Il ajoute qu'il est "plus difficile d'agir avec humanité et responsabilité que de commenter sur tous les plateaux de télévision avec la plus grande démagogie" cette évacuation.
La maire de Paris Anne Hidalgo a affirmé ce mardi "étudier avec l'Etat" la possibilité d'ouvrir "un centre d'accueil" pour les migrants "dans quelques semaines" .
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