Mobilisation en demi-teinte dans la Fonction publique
20.6% de grévistes à la mi-journée, contre un peu plus de 30% lors de la précédente journée d'action, le 20 novembre. Selon les chiffres du ministère de la Fonction Publique, la mobilisation est moins importante que ne l'espéraient les sept syndicats qui avaient appelé à la grève pour défendre les effectifs et demander une hausse de salaire.
Le taux de mobilisation ne serait même que de 13.3% si l'on en croit André Santini, secrétaire d'Etat à la Fonction publique. Dans l'administration territoriale, 7% des agents étaient en grève. Dans les hôpitaux publics, la direction faisait état d'un taux de
grévistes de 11,7% à midi.
Seule l'Education nationale était mobilisée en masse : dans ce secteur qui supporte la moitié des suppressions de
postes prévues en 2008 (11.200 sur 22.900), le mouvement était suivi par 34,21%
des personnels en moyenne à la mi-journée selon le ministère. Le syndicat Snes comptabilise un peu plus de 50% de grévistes dans les collèges et les lycées.
Un peu plus de 2.000 communes, sur les 22.500 qui possèdent une école, ont mis en place le service minimum d'accueil, ce dont Nicolas Sarkozy s'est "réjoui".
Une mobilisation en demi-teinte, donc, ce qui n'a pas empêché des milliers de personnes de défiler à Paris, Lyon, Marseille, Grenoble, Le Havre, Nantes ou encore Nice : 400.000 selon la CGT, 217.500 selon la police.
Un mouvement qualifié de "totalement inutile" par Eric Woerth. Le ministre du Budget et de la Fonction Publique a annoncé vouloir
proposer le 18 février aux syndicats une augmentation du point d'indice - base
de calcul aux traitements - pour 2008. Il a également
réaffirmé sa volonté de
mettre en place un mécanisme de garantie individuelle du pouvoir d'achat, ce que rejettent les fédérations syndicales.
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