Cet article date de plus de treize ans.

Nicolas Sarkozy au secours de la filière bois

Nicolas Sarkozy se rend en Alsace aujourd’hui, pour évoquer l’avenir de la filière bois qui fait vivre près de 173.000 salariés en France. La crise économique, mais aussi la tempête Klaus, le 24 janvier dernier, qui a ravagé les forêts du sud-ouest, ont mis à mal cette filière qui peine déjà à s’organiser. Le chef de l’Etat devrait annoncer la création d'un fonds stratégique doté de 100 à 150 millions d'euros.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Des mesures phares. C’est ce que Nicolas Sarkozy devrait promettre aujourd’hui aux acteurs de la filière bois. En visite à la scierie Siat-Braun, à Urmatt, le président de la République doit en effet annoncer toute une batterie de mesures destinées à dynamiser ce secteur en berne.

Si la forêt française est l’une des plus grandes d’Europe, c’est aussi l’une des moins productives. Nous consommons près de 10 millions de mètres cubes de bois chaque année mais nous en importons presque autant. Du bois dont on dispose pourtant dans l’Hexagone.

Un paradoxe qui s’explique notamment par le morcellement de la forêt sur le territoire, mais aussi par l’organisation des scieries qui ne disposent pas suffisamment de fonds propres pour faire face aux investissements nécessaires.

De fait, Nicolas Sarkozy envisage la création d'un fonds stratégique comme il en existe déjà pour les secteurs de l'aéronautique ou de l'automobile. Doté de 100 à 150 millions d'euros, il serait lancé avec l'Etat, la Caisse des Dépôts et Consignations, des financiers institutionnels, l'Ademe, l'ONF, et des industriels concernés.

Cette création est l'une des mesures préconisées par Jean Puech dans un rapport remis le mois dernier au président de la République. L'ancien ministre de l'Agriculture et de la Pêche d'Édouard Balladur a formulé 41 propositions.

En favorisant fiscalement le bois, l’Etat compte donc, au même titre que l’éolien, en faire une source d’énergie propre. C'était l'un des engagements inscrits dans les conclusions du Grenelle de l’Environnement.

La visite du chef de l’Etat intervient alors que les sylviculteurs du Sud-Ouest frappés par la récente tempête Klaus ne décolèrent pas. Ils accusent le gouvernement de ne pas avoir tenu les engagements pris par le ministre de l'Agriculture Michel Barnier en février dernier.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.