Nombre de réacteurs, vétusté, poids dans le mix électrique... Le parc nucléaire français en quatre graphiques
Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé mardi soir la relance du programme nucléaire de la France. L'occasion pour franceinfo de faire le point, en infographies, sur le poids de cette énergie dans notre pays et l'état du parc de centrales.
"Nous allons, pour la première fois depuis des décennies, relancer la construction de réacteurs nucléaires." Dans une allocution aux accents de programme présidentiel, Emmanuel Macron a annoncé, mardi 9 novembre, la reprise de la construction de réacteurs en France. Le dernier chantier, l'EPR de Flamanville, toujours en cours, date de 2007. Le chef de l'Etat n'a toutefois pas donné plus de précisions, à ce stade, sur le type de réacteurs envisagé, le calendrier ou le lieu des implantations.
En attendant de connaître les détails de ce nouveau plan et alors que l'atome est au cœur de la campagne présidentielle, franceinfo fait le point sur le parc nucléaire français et sur son poids dans le mix électrique du pays.
La carte des centrales
Après la fermeture de Fessenheim (Haut-Rhin) et en attendant la mise en service de l'EPR de Flamanville (Manche), la France compte aujourd'hui 56 réacteurs nucléaires en activité, répartis sur 18 centrales. La plus importante, à Gravelines (Nord), compte six réacteurs.
L'âge des réacteurs
Une décision d'Emmanuel Macron sur le dossier nucléaire était attendue parce que le parc français, mis en service principalement dans les années 1980, vieillit. A l'origine, ces réacteurs ont été conçus pour une durée de vie de 40 ans. En février 2021, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a autorisé, sous conditions, EDF à prolonger cette durée à 50 ans. A l'heure actuelle, 49 des 56 réacteurs français ont plus de 30 ans.
La part du nucléaire dans la production d'électricité française
La France est le pays qui dépend le plus de l'énergie nucléaire, selon les données de Our World in Data. L'atome pesait, en 2020, 67,07% de notre production d'électricité, loin devant l'hydraulique et l'éolien.
Les émissions de gaz à effet de serre par source d'électricité
C'est l'un des arguments du président de la République : le nucléaire émet très peu de gaz à effet de serre, moteur du réchauffement climatique. Son projet a pour but de renforcer l'indépendance énergétique de la France "pour garantir l'approvisionnement électrique de notre pays et atteindre nos objectifs, en particulier la neutralité carbone en 2050", a-t-il fait valoir. Selon les données du Giec, le nucléaire génère, en valeur médiane mondiale, 12 grammes d'équivalent CO2 par kilowattheure, autant que l'éolien en mer et un peu plus que l'éolien terrestre.
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