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L'Assemblée nationale adopte en première lecture le projet de loi de relance du nucléaire

Le texte réduit notamment les procédures et les délais pour concrétiser les promesses d'Emmanuel Macron de bâtir six nouveaux réacteurs EPR à l'horizon 2035.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne), le 9 février 2023. (MATTHIEU RONDEL / AFP)

Une respiration pour le gouvernement, après les turbulences engendrées par la réforme des retraites. L'Assemblée nationale a largement adopté, avec le soutien de LR, du RN et de communistes, mardi 21 mars en première lecture, le projet de loi de relance du nucléaire.

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Le projet a ainsi été approuvé par 402 députés contre 130. Soutenu à une très large majorité au Sénat fin janvier, il doit poursuivre son parcours parlementaire avec un compromis entre députés et sénateurs en commission mixte paritaire ou lors d'une seconde lecture.

Le texte réduit les procédures et les délais pour concrétiser les promesses d'Emmanuel Macron de bâtir six nouveaux réacteurs EPR à l'horizon 2035, et lancer des études pour huit d'autres. Il est limité aux nouvelles installations situées sur des sites nucléaires existants ou à proximité.

Pour "atteindre la neutralité carbone", il ne faut "plus avoir le nucléaire honteux", selon le slogan des députés macronistes. La rapporteure du projet de loi, Maud Bregeon, ancienne d'EDF, a ferraillé contre EELV et les "insoumis", favorables à la sortie de l'atome et au passage aux 100% renouvelables à partir de 2045.

Echec sur la réforme de la sûreté

"Que valent les risquent", les "tonnes de déchets ?", a pour sa part rétorqué la LFI Anne Stambach-Terrenoir, avant d'insister sur la fissure "importante" révélée récemment dans la tuyauterie d'un réacteur de la centrale de Penly (Seine-Maritime). Le groupe socialiste a voté contre aussi, même s'il "ne fait pas partie des formations politiques antinucléaires", a précisé Marie-Noëlle Battistel.

De son côté, le Rassemblement national a voté le texte, "bien qu'insuffisant", en s'attaquant aux "écologistes bornés". Le patron des députés Les Républicains Olivier Marleix a loué un "revirement politique espéré" par la droite. Mais "beaucoup de questions" restent "en suspens", met-il en garde, sur l'usage de l'électricité, les technologies et les "acteurs du nouveau nucléaire".

Le gouvernement a toutefois été mis en échec sur son projet de réforme de la sûreté, objet de vives critiques jusque dans son camp. L'exécutif voudrait fondre l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), expert technique, au sein de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le gendarme des centrales. Les députés ont, eux, voté pour préserver l'organisation actuelle.

Le gouvernement n'entend pas pour autant désarmer et pourrait remettre le sujet sur la table durant la suite de la navette parlementaire. "C'est un match en plusieurs sets et nous avons gagné la première manche", prévient François Jeffroy, représentant de l'intersyndicale de l'IRSN. Plusieurs journées de grève ont déjà été organisées, et les opposants à la fusion restent "mobilisés".

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