Les candidats soumis au "Stress-test" de Greenpeace
Greenpeace interpelle la majorité des candidats sur le devenir du nucléaire et des énergies alternatives. Un comparatif ludique appelé à évoluer au fil de la campagne.
Ce sont au total 17 candidats qui ont été soumis à ce "", référence au terme employé pour les tests de contrôle des centrales nucléaires. Cela va du président sortant Nicolas Sarkozy au
candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon, en passant par Frédéric Nihous, Dominique de Villepin ou Jean-Louis Borloo. En revanche, la présidente du Front national, Marine Le Pen, n'a pas été sollicitée.
L'idée? Comparer les propositions de ceux qui se rêve président de la République sur la question du Nucléaire et des politiques énergétiques.
En tout, 22 questions allant de la sortie ou non du nucléaire à la limitation des vitesses sur autoroutes à 120 km/h. Les réponses de chacun sont ensuite illustrée par un
graphique évolutif, sur une échelle ascendante "rétrogrades-attentistes-engagés".
La méthode
L'organisation écologique a non seulement passé au crible les déclaration de chaque candidat, mais également adressé un courrier avec un questionnaire sur trois thèmes : avenir du nucléaire, dépendance aux énergies fossiles et développement des alternatives.
Les personnalités qui n'ont pas apporté de réponses, sont classées, dans l'attente de leur réaction, dans la catégorie "rétrogrades", précise l'organisation sur son site internet.
Eva Joly et Philippe Poutou plébiscités, les candidats PS attentistes
Au nombre des "engagés", Greenpeace plébiscite Eva Joly, candidat écologiste à la présidentielle, et Philippe Poutou, candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA).
Au sein du Parti socialiste, les positions sur le nucléaire divergent , soumis à la pression des écologistes, partisans d'une sortie radicale du nucléaire.
L'organisation déplore que la majorité des candidats à la primaire d'investiture socialiste appartiennent au "groupe des attentistes". Seule Martine Aubry "fait une entrée timide dans le groupe des avant-gardistes",
"François Hollande, Ségolène Royal et les autres candidats socialistes se refusent encore à faire un choix clair en faveur d'un autre modèle énergétique", écrit Greenpeace. François Hollande, favori des sondages pour la primaire socialiste, propose de réduire la part du nucléaire à 50% d'ici 2025. Martine Aubry est favorable à une sortie "à terme", mais ne donne pas d'échéance. Ségolène Royal propose pour sa part de sortir du nucléaire en "quarante ans".
Jean-Louis Borloo classé parmi les rétrogrades
Au centre, François Bayrou et l'artisan du Grenelle de l'environnement Jean-Louis Borloo, qui n'ont pas répondu à Greenpeace , sont classés dans les "rétrogrades".
A droite, l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin et la présidente du Parti chrétien-démocrate, Christine Boutin, sont jugés "plus proches des candidats socialistes que de Nicolas Sarkozy".
Dominique de Villepin a évoqué "une perspective de 50%" pour le socle nucléaire de production d'électricité en France, tandis que le PCD prône "un débat sans tabou" sur le nucléaire en soulignant qu'une alternative au nucléaire "reviendrait à produire une électricité plus chère et plus polluante". Nicolas Sarkozy, qui écarte une sortie du nucléaire à ce stade, est classé dans le camp des "rétrogrades".
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