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Nicolas Sarkozy : la fin du nucléaire "c'est une folie"

A l'occasion de sa visite sur le site nucléaire du Tricastin, vendredi25 novembre, Nicolas Sarkozy a accusé les Verts et le PS de vouloir la "destruction" de cette filière et de détruire des emplois français.
Article rédigé par Valerie Kowal
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Nicolas Sarkozy devant les salariés d'Isover Saint-Gobain (Francetv)

A l'occasion de sa visite sur le site nucléaire du Tricastin, vendredi25 novembre, Nicolas Sarkozy a accusé les Verts et le PS de vouloir la "destruction" de cette filière et de détruire des emplois français.

Une fois n'est pas coutume, M. Sarkozy a rendu hommage à François Mitterrand qui selon lui "s'était placé au-dessus de la mêlée" sur la question du nucléaire. Une façon de mettre en porte à faux ses héritiers."On n'a pas le droit de rompre un consensus politique de 65 ans au risque de détruire les emplois de l'industrie française. C'est une folie" , a déclaré le chef de l'état.

Nicolas Sarkozy

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A cinq mois de la présidentielle, Nicolas Sarkozy a pilonné vendredi le projet de la gauche de réduire la part de l'énergie nucléaire en France en agitant la menace d'un "cataclysme" économique pour le pays.

Première salve, à l'usine Isover Saint-Gobain d'Orange. "Grâce (au nucléaire), les Français, vous-mêmes, vous payez l'électricité deux fois moins cher que les Allemands (...) Augmenter le prix de l'énergie que paient les usines, c'est prendre le risque d'un mouvement massif de délocalisation", a-t-il lancé aux salariés.

Après un entretien à huis clos avec des syndicalistes à la centrale nucléaire EDF du Tricastin, le président a enfoncé le clou devant un parterre d'ouvriers, ingénieurs et responsables de la filière, sur le chantier de la nouvelle usine d'enrichissement d'uranium d'Areva à Pierrelatte.

D'entrée, M. Sarkozy a recadré la portée de l'accord PS-EELV, qui prévoit la fermeture d'ici à 2025 de 24 des 58 réacteurs français pour faire passer de 74% à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité. Il s'agit, a-t-il jugé, de préparer "purement et simplement une sortie" du nucléaire.

Nicolas Sarkozy

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M. Sarkozy n'a pas manqué non plus de battre en brèche la défense de la gauche en jugeant que les énergies renouvelables n'avaient de toute façon "pas vocation à venir se substituer" au nucléaire. Aux critiques, le président a opposé le bilan de son Grenelle de l'environnement, malgré l'abandon de la taxe carbone, un "effort sans précédent de développement des énergies renouvelables"

Il a promis qu'il ne ferait "aucun compromis sur la sûreté" du nucléaire après l'accident de Fukushima, au Japon. Le chef de l'état est resté silencieux, publiquement, sur les projets de suppression d'emplois d'Areva .

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