Nucléaire : EDF veut contrôler 90% des soudures dans ses centrales les plus à risque d'ici fin 2023
Le groupe EDF a présenté, jeudi 16 mars, son plan de bataille pour contrôler les tuyauteries jugées les plus à risque d'un nouveau type de fissures dans ses centrales nucléaires, après la découverte récente d'une corrosion très profonde dans la tuyauterie d'un réacteur de Seine-Maritime.
EDF a identifié 320 soudures jugées à risque de fissures dans ses centrales nucléaires. Le groupe souhaite contrôler 90% des soudures "prioritaires" parmi celles-ci d'ici la fin de l'année, selon sa stratégie communiquée à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Mais ce dossier "ne nécessite pas de modification de programmation des arrêts de réacteurs, que ce soit pour 2023 ou 2024", a voulu rassurer Régis Clément, directeur adjoint du parc nucléaire EDF.
"L'ASN prend acte de cette évolution de la stratégie et considère qu'il est de la responsabilité d'EDF de la mettre en œuvre", a réagi le gendarme du nucléaire dans un communiqué jeudi.
Il s'agit du même phénomène de "corrosion sous contrainte", identifié depuis octobre 2021 sur plusieurs sites, mais qui générait jusqu'ici de plus petites fissures et sur d'autres zones de ces tuyauteries. Cette fois-ci, la fissure à la centrale de Penly, en Seine-Maritime, était d'une profondeur inédite et se trouvait sur une tuyauterie ayant fait l'objet de réparations particulières au moment de la construction de la centrale dans les années 1980.
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