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Nucléaire : fissure découverte à la centrale de Penly, "c'est un problème sérieux" alerte l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire

L'Autorité de sûreté nucléaire a demandé à EDF de revoir sa stratégie de contrôle des problèmes de corrosion de certains réacteurs, après la découverte d'une fissure sur un circuit de la centrale de Seine-Maritime.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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La centrale nucléaire du Penly, en Seine-Maritime. (FRED DOUCHET / MAXPPP)

"C'est un problème sérieux qui affecte ses réacteurs", a réagi mardi 7 mars sur franceinfo Karine Herviou, la directrice générale adjointe de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a demandé à EDF de réviser sa stratégie de contrôle des problèmes de corrosion de certains réacteurs, après la découverte d'une fissure importante sur un circuit de la centrale de Penly en Seine-Maritime

"C'est une fissure particulièrement profonde", précise Karine Herviou. "Elle fait 23 millimètres sur une épaisseur de tuyauterie qui en fait 27. On était donc assez proche d'une fuite." Cette fissure se situe sur le circuit de refroidissement, chargé d'injecter de l'eau dans le cœur du réacteur en cas d'incident. La directrice générale adjointe de l'IRSN précise que s'il y avait eu une fuite, elle se limiterait à "l'enceinte de confinement". Karine Herviou rajoute que "des mesures compensatoires ont été prises par EDF pour détecter au plus tôt ces fuites, de façon à arrêter le réacteur immédiatement".

15 réacteurs à l'arrêt depuis 2021

Depuis 2021, quinze réacteurs sont à l'arrêt à cause de ce type de fissures. "EDF s'était engagé à contrôler l'ensemble de son parc et les tuyauteries considérées comme 'sensibles'", rappelle Karine Herviou. Pour autant, la tuyauterie de la centrale de Penly était considérée "comme 'non-sensible' à la fissuration, donc elle n'était prioritaire dans le contrôle".

"EDF va donc devoir revoir sa stratégie et contrôler un peu plus largement ses tuyauteries susceptibles d'être concernées", ajoute la directrice générale adjointe de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, ce qui va contraindre le fournisseur "à plus de contrôles" et donc potentiellement "retarder le redémarrage de certains réacteurs". 

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