Nucléaire : l'Autorité environnementale réclame davantage d'informations sur l'EPR de Flamanville
La mise en service de l'EPR doit démarrer fin 2022, après de nombreux retards et surcoûts.
L'Autorité environnementale réclame une série d'informations complémentaires sur le réacteur nucléaire en construction à Flamanville (Manche), dans un avis (document PDF) paru jeudi 23 décembre. Cette autorité administrative, qui rend des avis consultatifs, a formulé un ensemble de remarques et de demandes concernant cette construction, qui a débuté en 2007. Le réacteur EPR doit démarrer et produire de l'électricité fin 2022, après de nombreux retards et surcoûts.
Elle "recommande, à la veille de la mise en service du réacteur, de récapituler les écarts, incidents et accidents qu'a connus l'EPR en lien avec la sûreté nucléaire pendant sa phase de construction et d'expliciter les mesures prises pour y répondre, en particulier pour ce qui concerne la cuve du réacteur", écrit-elle notamment. "Elle recommande également de présenter le retour d'expérience des EPR d'Olkiluoto (Finlande) et de Taishan (Chine) et de spécifier la façon dont l'EPR va le prendre en compte, dans le cadre de la mise en service, mais aussi pour anticiper les incertitudes liées à ce nouveau type de réacteur", ajoute-t-elle.
Dans son avis de 38 pages, l'Autorité environnementale réclame encore d'autres précisions, estimant notamment que le champ de l'étude d'impact du projet est trop restreint. EDF, qui construit l'EPR de Flamanville 3 aux côtés de deux réacteurs déjà en fonctionnement sur le site, a annoncé à l'AFP travailler "sur la prise en compte des questions et recommandations posées dans le cadre du mémoire en réponse qui sera soumis à consultation du public".
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