Nucléaire : la France agacée par la leçon de morale allemande
La centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) sera bien fermée, mais pas tout de suite, a réagi le gouvernement français, s'appuyant sur le rapport de l'Agence de sûreté nucléaire.
L'Allemagne a demandé à la France de fermer sa centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin). Et selon Jeff Wittenberg, en direct du ministère de l'Écologie, la France "tente d'apporter des réponses à cette polémique. L'Agence de sûreté affirme que le niveau de sécurité de la centrale de Fessenheim est globalement satisfaisant. Et qu'il n'y a donc pas de raison de la fermer dans l'immédiat. Ensuite, il y a une réponse politique : Ségolène Royal nous explique ce soir qu'il y a un processus qui est enclenché. La fermeture de Fessenheim est irréversible, le président Hollande s'y est engagé, même si elle survient à la fin de son quinquennat", explique le journaliste.
Des centrales à charbon polluantes
Et il faut pour cela qu'une autre centrale ouvre, "en l'occurrence l'EPR de Flamanville (Manche) pour qu'il y ait une production d'électricité constante. On sent en tout cas qu'il y a une part d'agacement des autorités françaises, car les Allemands ont abandonné leur programme nucléaire, et qu'en échange, ils ont rouvert des centrales à charbon, qui sont très polluantes", conclut le journaliste, se faisant l'écho de ce qui se dit dans les couloirs du ministère.
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