Pompiers-Samu : le torchon brûle
"Sauver les secours à la personne". C’est le titre d’un manifeste publié par la fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF).
Un document qui dresse un tableau très sombre de la situation des secours. Dans leur ligne de mire : le 15 (Samu).
Le 15 doit suivre, selon eux, un protocole qui prend du temps : tri des appels, puis dialogue avec un médecin. Les pompiers revendiquent à l’inverse une "culture du départ rapide". Ils dénoncent une mauvaise répartition des tâches entre le 15 et le 18. Les pompiers pallient les manques du Samu et sont donc "détournés de l'urgence"."On confond organisation des secours d'urgence et des soins : avant de soigner, il faut secourir", explique le colonel Richard Vignon, président de la FNSPF.
Alors les pompiers revendiquent d’être une sorte de "colonne vertébrale des secours". Un maillage de 8.100 centres, des compétences d’intervention comme la désincarcération… Ils ne veulent plus devoir rendre compte au 15. "Seulement 5 % des interventions nécessitent une médicalisation", rappelle le manifeste.
Autre problème : aucune charte ne précise quoi que ce soit en matière de secours. Délai d’intervention, temps de réponse au téléphone… rien n’est précisé, contrairement aux pays anglo-saxons et germaniques. A Hambourg, il est stipulé par exemple qu’une ambulance doit venir dans les 5 minutes.
Autre revendication, une simplification des appels, avec un seul numéro : le 112. Et plus de moyens : 66 hélicoptères sont en fonction en France contre 87 en Allemagne.
La FNSPF souhaite aussi une meilleure prise en compte de la pénibilité et
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