Portables à l'oreille : attention à l'usage intensif
Encore une nouvelle étude inquiétante ? Mais celle -ci, publiée dans la revue Occupationnal and Environnemental Medecine a été réalisée par des chercheurs de l'Isped - l'institut de santé publique, d'épidémiologie et de développement -. Ces chercheurs ont une forte légitimité. Ils enregistrent toutes les tumeurs primitives du système nerveux central en Gironde, depuis 1999. Bénignes ou maligne.
En 2004, ils lancent le programme CERENAT, pour examiner les liens entre tumeurs et... pesticides, solvants ou encore champs électromagnétiques, précisément les résultats qui nous intéressent aujourd'hui. Les prélèvements ne concernent plus seulement la Gironde, mais aussi l'Hérault, le Calvados, et la Manche. 450 cas de cancers, près de 900 cas témoins donc pas malades. Chaque personne a été interrogée sur son utilisation du téléphone portable. Et son état de santé mis en corrélation.
Fort risque de gliomes ou de tumeurs temporales
Résultat : pour l'équipe scientifique, impossible de dire que les cas de tumeurs cérébrales sont liés à l'emploi régulier d'un portable. En revanche, pour ceux qui ont passé plus de 15h téléphone à l'oreille dans un mois -- le risque de gliomes ou de tumeurs temporales est deux fois plus élevé.
Les chercheurs ne peuvent pas définir un niveau de consommation à risque. Mais pour les militants de Priartem - littéralement Pour une Réglementation des Implantations des Antennes Relais de Téléphonie Mobiles - l'étude constitue une preuve supplémentaire du potentiel cancérigène des portables. Ils réclament des mesures de protection réelles de la population et plus particulièrement des enfants.
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