Ehpad : pour prouver des maltraitances, la fille d'une pensionnaire avait caché une caméra dans la chambre de sa mère
La mère de Claude milite aujourd'hui pour l'instauration de la vidéosurveillance dans les chambres après avoir constaté l'enfer vécu par sa mère. Grâce à ces images, l'aide-soignant a pu être condamné.
[Attention, les images de la vidéo ci-dessus peuvent heurter la sensibilité]
Claude avait installé sa mère dans un Ehpad. Agée de 98 ans, elle était placée dans un établissement de la région parisienne, à Arcueil (Val-de-Marne). Au bout d'un an, Claude a commencé à avoir de sérieux doutes quant au traitement que recevait sa mère. Il y a d'abord eu les bleus sur le visage, puis des hématomes sur les bras et les jambes. Lorsqu'on l'interrogeait, elle semblait incapable de répondre. A chaque visite, de nouveaux hématomes, que la famille signale systématiquement au personnel. La direction, alors contactée, dit ne pas comprendre ce qui arrive à la mère de Claude.
Cinq ans de prison, dont trois ferme
La fille décide donc de cacher une caméra, dans un cadre, qui filme le lit de sa mère. Quatre jours plus tard, les images qu'elle a enregistrées ont de quoi choquer. La personne âgée reçoit une volée d'insultes données par un homme. Une autre nuit, elle chute de son lit et se casse la jambe. Elle restera par terre pendant quatre heures sans que personne ne lui vienne en aide. Ces images ont permis de faire condamner en 2019 l'aide-soignant violent à cinq ans de prison, dont trois ans ferme. Aujourd'hui, la mère de Claude est décédée, mais sa famille milite toujours pour qu'une loi autorise l'instauration de la vidéosurveillance dans les chambres des Ehpad.
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