Baumettes : les voisins au bord de la crise de nerf

Même à l'intérieur de sa maison, Anne Varin n'est jamais à l'abri des regards indiscrets. Juste en face, les quatre étages de la nouvelle prison des Baumettes de Marseille (Bouches-du-Rhône). Depuis un an, les détenues voient tout ce qu'il se passe chez elle. "Elles m'apostrophent ou elles font des commentaires sur ce que je suis en train de préparer", raconte-t-elle. Elle n'ose plus aller sur sa terrasse et préfère se calfeutrer chez elle. "Ce qui nous gêne, ce sont les cris, parfois hystériques", explique son mari, Éric Varin.

Des installations pour se protéger

Des cris qui retentissent à la nuit tombée. Ils les ont enregistrés. Et puis, il y a cette promiscuité. "Si nous, on les voit aussi bien, eux aussi doivent nous voir et ils peuvent nous interpeller", argue une autre voisine qui a installé une palissade en bois pour se protéger des regards. Mais il est plus difficile de protéger la chambre de son enfant. Les syndicats dénoncent un manque de personnel pour surveiller les détenus.