Les surveillants de la prison de Fleury-Mérogis débrayent 15 minutes en soutien à leurs collègues agressés à Vendin-le-Vieil
Après l'agression de trois surveillants par un détenu jihadiste jeudi à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), les surveillants de Fleury-Mérogis ont débrayé un quart d’heure vendredi à l'appel du syndicat UFAP-UNSA.
"Tous les jours, à chaque fois que l’on ouvre la porte d’une cellule, on a peur de se faire agresser" : le message est exaspéré. Une cinquantaine de surveillants se sont rassemblés devant la prison de Fleury-Mérogis pour exprimer, lors d’un débrayage d’une quinzaine de minutes, leur mécontentement après l'agression de trois surveillants par un détenu jihadiste jeudi à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais).
Le syndicat majoritaire de la profession, l'Ufap-Unsa Justice, avait appelé à cesser temporairement le travail dans toutes les prisons à 6h45, en solidarité avec leurs collègues.
Des violences quotidiennes
"La population est aujourd’hui complètement décomplexée au niveau de la violence sur les personnels", dénonce Arnaud Aram, de la CGT Pénitentiaire. Aussi, il décrit les coups, les crachats, les bousculades, qui rythment son quotidien difficile. Il l’est d’autant plus que parmi les 4 370 détenus de Fleury se trouvent 151 détenus radicalisés.
Ils sont préparés à la guerre, et nous, nous sommes en première ligne.
Régis Gravat, délégué du syndicat Ufapà franceinfo
"On a voulu déradicaliser des gens qui sont complètement ancrés dans leur doctrine, dans ce qu’ils veulent faire contre la France et la population", explique Régis Gravat, délégué du syndicat Ufap. "Comme nous représentons l’État, nous sommes des cibles", poursuit-il. Les personnels pénitentiaires mobilisés réclament des moyens humains, une formation spécifique, et surtout que ces détenus radicalisés soient isolés des autres prisonniers.
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